Oui, vraiment, j'ai du mal. Je fais des efforts pour m'y habituer, pourtant. Je demande un peu à tout le monde comment ils font, eux. Mais les réponses sont floues. Car le Japonais a ceci de particulier que trouver le bon moyen de s'adresser à quelqu'un n'est pas toujours facile. Déjà, si vous connaissez son nom, c'est plus facile. Son nom de famille, par exemple. "Hey, Tanaka!", passe très bien, le plus souvent. Bien sûr, le prénom fonctionne aussi, mais, pour prendre un exemple précis, dans mon cercle de volley, on appelle certaines personnes par leur nom de famille, d'autres par leur prénom, d'autres encore par un surnom... Dur. Et puis se cantonner au nom ou au prénom n'est pas toujours poli, donc il faut parfois rajouter le célèbre "-san", neutre. Si vous êtes un senpai (génération du dessus: pas forcément de rapport avec l'âge, mais plutôt avec la position dans la hiérarchie. Par exemple, dans mon cercle de volley à nouveau, ou bien dans mon cercle de musique, tout est conditionné par l'année où vous êtes rentré dans le cercle. Il peut bien sûr s'agir du rang dans l'entreprise, etc... concept difficile à saisir précisément), si vous êtes un senpai, donc, vous pouvez appelé vos kouhai (ceux du dessous...) masculins en ajoutant "-kun" à leur nom. Si vous êtes très proches de la personne, et indépendamment de son sexe, vous pouvez rajoutez un "-chan" bien senti, en coupant au besoin la fin du prénom. Exemple (au pif'): Mikiko -> Mikichan (je précise que je ne crois pas connaître de Mikiko, pour couper court à toute rumeur).
Mais tout ceci, c'est encore dans le meilleur des cas. Car s'il arrive que vous ayez oublié le prénom de la personne qui est en face de vous (qui elle se souvient parfaitement du votre), en français, en anglais, en chinois même, hop!, un petit "tu" et on n'en parle plus! Hélas, en japonais... le "tu", c'est mortel. Il faut bien savoir comment l'utiliser. Et surtout lequel utiliser. Car là où les Anglais ont "you", où nous avons "tu" et "vous" (c'est déjà plus tendu), et les Chinois "ni" et "nin" (que je n'ai quasiment jamais entendu personne employer; en Chine, on se tutoit, on est toujours le meilleur pote du vendeur pour obtenir un rabais, on se prend le bras...), les Japonais ont, entre autre: "anata" (classique), "anta" beaucoup plus familier, "o mae", "kimi", "sochira", éventuellement "sochirasama" pour s'adresser aux clients, "kisama" si vous voulez insulter la personne qui est en face de vous (à l'origine: "votre noblesse"!)... Lequel utiliser??? Je vous le demande bien. "anata" est distant, ou alors signifie "toi, mon mari", mais "kimi" est assez proche, et certaines personnes vous demanderont de ne pas l'employer, "omae" est vraiment familier/intime et s'utilise beaucoup entre amis (typiquement les gens de mon groupe se donnent du "omae" à longueur de temps), "sochira" est très poli... un vrai casse-tête! Je me rappelle fort bien le choc (enfin, tout est relatif, hein, je m'en suis remis!) qu'avait été l'apprentissage du concept de "vous". Je devais avoir environ 5 ou 6 ans, et j'étais allé chez le coiffeur avec ma maman. J'avais comme d'habitude discuté avec le coiffeur (Daniel? pardon, je m'égare) en le tutoyant. Sur le chemin du retour (rue de la Roche, à Pontoise, pour tout vous dire), ma maman m'apprenait que dorénavant il serait bon que j'évite d'employer le "tu" en m'adressant aux gens que je ne connais pas bien. Sur le moment, j'avais eu du mal à comprendre le concept. Imaginez-vous si j'avais été un petit Japonais! Là, une transition serait toute trouvée, mais je préfère attendre la fin de cette page pour aborder le sujet en question...
Vous avez aussi du côté du "je" quelques petites subtilités: le connu "watashi", les moins connus "atashi" (pour les filles) "watakushi" (dans les situations officielles: les politiques, ...), "boku" pour les garçons dans un peu toutes les situations (j'ai opté pour ce dernier), "ore" pour les hommes les vrais, à n'employer qu'avec des gens que vous connaissez (pas votre prof, par exemple...). vous pouvez aussi vous appeler par votre prénom, même si ça fait un peu jeune fille. Je vous passe les soucis en rapport avec la désignation des objets et des lieux (celui-ci, celui-là près de vous, celui-là tout là-bas; ici, de votre côté, là-bas...), je me suis déjà trop étalé sur ce sujet qui ne passionnera sans doute pas les foules.
Nous en étions donc resté au concert de Jet Kelly, avec le charmant Hideto et le classe Kaoru. Le lendemain soir, vendredi 9, avait lieu la soirée de nouvelle année ("shin nen kai") de mon bureau, avec en guest-star la toujours aussi craquante Haru-chan, qui a une ferme prise sur les évènements. Le week-end suivant était un week-end de trois jours, le lundi étant la journée de la "seijinshiki" (la cérémonie de passage à l'âge adulte, à savoir 20 ans, pour tous ceux nés entre le 1er mars 2003 et le 29 février 2004). Mon amie d'Hiroshima Mayumi avait la réunion annuelle de son entreprise à Tokyo le mardi, et elle en avait profité pour venir un peu en avance, histoire de visiter Tokyo. Je l'ai donc accompagnée pour faire un peu de tourisme, chose que je fais finalement assez rarement: je ne me suis encore jamais approché de la Tour de Tokyo, remake de la Tour Eiffel, c'est vous dire! Nous avons notamment déambuler dans Omote-sandô, et admirer la boutique ultra-fashion de "Comme des garçons" (une marque... japonaise!), où l'on se sent limite "hors du coup"... Scandaleusement cher, d'ailleurs, le moindre truc quelconque vous coûtera au moins 100€ en période de soldes! Son entreprise étant une chaîne d'écoles d'anglais pour Japonais (et même si je ne suis pas sûr de bien maîtriser la relation cause-conséquence), quasiment tous ses collègues sont des femmes. Or, le grand patron, allez savoir pourquoi (...), leur a imposé comme costume de travail un tailleur "hotesse de l'air". Dans cette perspective, je comprends pourquoi il pousse le concept jusqu'à prendre 5 heures pour faire son discours annuel...
Si vous cherchez un restaurant avec une vue symapthique, permettez-moi de vous conseillez de vous dirigez vers l'ouest de Shinjuku, plus exactement le "Nomura building". Depuis le 49ème étage de celui-ci, vous pouvez, sans vous ruiner complètement, admirer ceci, qui n'est autre que Shinjuku Est, avec notamment le fameux quartier de Kabukichô, inmanquable avec sa densité de néons... Et en plus avec les coupons imprimables sur internet, vous avez droit à -20%, comme ça! C'est simple, avant d'aller quelque part à Tokyo, il faut toujours regarder le site internet, il y a de fortes chances pour que vous ayez droit à une réduc' imprimable... Vous pouvez aussi préférer le 39ème étage de la tour du Garden Place, à Ebisu, dans un izakaya spécialisé dans le yakitori, très abordable (contrairement à tous les restos qui l'entourent).
Lundi avait donc lieu la "seijinshiki". Vous pouviez du coup admirer à la télé toutes sortes de façons de fêter ça (pour certains une énorme fête à Disneyland...) et croiser un peu partout, y compris en particulier dans le train ou le métro, une foule de demoiselles en kimono (il arrive en temps normal de croiser des femmes en kimono, mais cela reste assez rare et elles sont le plus souvent agées). Le choc de la tradition et de la modernité en sa quintessence. L'endroit où il fallait être ce jour-là était peut-être le temple Meiji, à Harajuku: tout ce beau monde allait faire une prière en cette occasion, et c'était un vrai festival de couleurs, d'étoffes, d'imprimés, de coiffures sophistiquées, de maquillage exquis. Une ambiance relativement différente des week-ends habituels de Harajuku, lieu de rendez-vous traditionnel des gothiques et punks tokyoïtes! La personne que vous avez pu admirer sur la photo précédente est en fait une amie, Shino, que j'ai pu croiser une demi-heure au début de sa série de rendez-vous avec tout plein d'amis participant eux aussi à la fête.
Le mardi, j'avais pour première mission de me trouver posté à 6h15 quelque part dans la gare de Tokyo, de préférence pas trop loin des guichets d'accès au Shinkansen. Pourquoi? Pour faire un aller-retour dans la journée à une station de sports d'hiver en compagnie de Nanako, la soeur de Minako, Tacchan son petit ami, et leur amie Madoka, que je ne connaissais pas. Physiquement difficile, mais j'ai réussi motivé par la perspective de partir de l'ultra-moderne Tokyo pour me retrouver 2h plus tard dans un village de montagne (oui, enfin, 500m d'altitude! c'est fou la quantité de neige qui tombe dans ce pays, à une si basse altitude!!), un snowboard aux pieds. Nana et Tacchan étaient en retard chacun de leur côté, celui-ci allant jusqu'à prendre le taxi entre Ôtemachi et Tokyo (!!!ca se fait en dix minutes à pieds, 3 en métro, certes moins fréquents à une telle heure), mais on a fini par tous se retrouver comme par magie (la gare de Tokyo est d'une complexité hallucinante, genre les Halles, dépassée uniquement par Shinjuku, qui en plus est actuellement en travaux... je ne vous raconte pas le chantier). A 9h30 environ nous étions sur les pistes, avec un temps magnifique, et en grande forme, d'autant plus que la météo annonçait du mauvais temps sur Tokyo! Certes, vers midi, tout ceci s'est légérèment couvert (humm...), mais nous avons gardé le moral! Et Nanako a fait pas mal de progrès, sa copine Madoka ayant un peu plus de difficultés mais toujours avec le sourire. Dernière piste vers 16h45, retour chez le loueur miracle (location - minibus jusqu'aux pistes - casier - vestiaire... 15 euros), qui nous offrait une belle exposition de pantoufles.
Nous étions donc de retour à Tokyo vers 19h30, fourbus, mais ravis. Je suis rentré chez moi, prendre la douche tant attendue (le miracle avait ses limites), et juste à tant pour tomber sur une émission dont je vous ai parlé en septembre dernier: "London Hearts". Le principe est assez simple, le plus souvent un membre d'un couple met son partenaire à son insu dans des situations assez embarrassantes pour tester la résistance de leur relation. Mais il peut ausse s'agir de trouver des filles dans la rue acceptant de devenir la petite amie du manager, ayant peu de succès auprès de la gente féminine, de stars japonaises (sic). Ce mardi-là, une jeune fille décidait de tester son petit copain en le faisant participer à une "gôkon" (soirée de rencontre, je vous en ai déjà parlé) truquée, avec force caméras et micros cachés. En gros, 1ère partie: debut de soirée catastrophique, les filles sont horribles et insupportables. 2ème partie: Là-dessus, coup de téléphone de la petite amie, qui lui demande s'ils peuvent se retrouver 2 heures plus tard à Shibuya, précisant que son portable est cassé (son copain ne peut donc pas la contacter pour annuler ou modifier le rdv). 3ème partie: une nouvelle participante arrive en retard. Il s'agit en fait d'une "idoru" apparemment ultra-connue, et en tout cas ultra-jolie. Qui plus est, il s'avère qu'il s'agit de la star préférée du jeune homme en question. La conversation s'engage, il se montre fort intéressé; par l'oreillette, les animateurs de l'émission conseillent à l'idole de parler du petit pendentif qui est au bout du portable du garçon, en fait un cadeau de sa petite amie. Il lui offre illico!! Ca partait mal. L'heure du rendez-vous approchant, les complices font tourner la conversation sur la température frigorifique à l'extèrieur (3 degrés), ceci étant censé lui rappeler que sa copine l'attend dehors dans le froid... Il prend alors son manteau... et le dépose sur les genous de la demoiselle!!! Il ne viendra finalement pas au rdv. 4ème partie: une nouvelle participante arrive à la soirée... sa propre copine! suivie par l'équipe de l'émission... Et le type essayait encore de se justifier en tentant un "je suis allé au rdv, je ne t'ai pas vue, alors je suis reparti", ne se rendant pas compte que tout avait été filmé... Cruel, le tout rythmé par des commentaires assassins, ponctués de sous-titres de toutes tailles et couleurs, et au final on ne sait pas trop lequel du garçon ou de la fille est le plus pris au piège. Enfin, lui ne l'a pas volé, mais honnètement, vous vous faites allumer par votre star préférée, que se passe-t-il??
Il fait froid. Peut-être moins qu'en France, certainement moins qu'à Pékin... Mais tout de même, il fait froid, et surtout le chauffage central, ici, n'existe pas. Pour mettre un peu de chaleur dans votre existence et accessoirement votre chambre, vous pouvez utiliser le climatiseur, qui sait aussi souffler de l'air chaud. J'ai rarement eu autant la sensation de gâcher de l'argent. Certes, ca souffle de l'air chaud, et si vous etes sur le bref chemin de cet air avant qu'il ne choisisse de rejoindre le plafond, vous avez chaud, et vos yeux s'assèchent. Mais une fois qu'il s'arrète, en moins de 30 secondes votre chambre retrouve sa froideur initiale... Du coup, comme d'une part ça coûte cher, qu'en plus c'est mauvais pour la santé, et qu'enfin l'effet est tout limité, je ne laisse pas allumer l'engin toute la nuit. Et me réveille donc dans une chambre frigorifique. Pendant assez longtemps, j'ai souffert, en silence car habitant seul je n'avais personne pour m'épancher. Mais j'ai fini par en parler aux gens de mon bureau, qui se sont étonné du fait que j'avais seulement un futon (une énorme couette), et pas de couverture. J'ai depuis réparer cette erreur, et je revis! En plus, rien à voir avec les couvertures qui grattent comme on les trouve chez nous, celle-ci est toute douce, un vrai bonheur.
J'ai passé récemment une soirée avec des amis de mon cercle de musique, l'un d'eux étant surnommé "nampa Kingu", en français "le roi de l'accostage de filles dans la rue"! J'en avais beaucoup entendu parlé sans jamais le voir à l'oeuvre. C'et très, très impressionnant. Vous le voyez partir, approcher deux filles en train de marcher, et engager la conversation à toute vitesse, enchaînant apparemment blague sur blague, les jeunes filles en question ne cessant de rigoler. Et, vous le croirez ou non, il a mis au point une technique assez ... originale, qu'il a accepté de nous dévoiler. Sa première phrase est toujours là-même: "vous intéressez-vous au saut à l'élastique?"!!!!! Il enchaîne ensuite sur tout un couplet du genre "je construit des portants pour le saut à l'élastique, et comme je viens d'Osaka (NDJ: plus ou moins à l'ouest), on m'appelle «le bungee de l'ouest», or je cherche maintenant à Tokyo quelqu'un qui pourrait devenir le «bungee de l'est»". Et, paraît-il, ça marche! Il faut dire qu'il a un sens de l'humour et une répartie hors du commun, pour le peu que mon niveau de japonais me permette de me rendre compte.
Cette semaine, j'ai notamment participé à une réception à la maison franco-japonaise, la directrice -sinologue- m'ayant gentilment convié. Ce fut fort sympa, et l'occasion de rencontrer quelques étudiants/chercheurs français. La fondousse (le moussant?) au chocolat était un véritable délice, et quelques privilégiés (dont j'ai fait partie) ont eu le plaisir de repartir avec un "bento" de grande classe (gigot, quiches, jambon...) pour le lendemain! J'ai aussi commencé cette semaine avec mes divers groupes à passer (pas facilement) au stade de la composition. J'ai beau avoir l'impression d'avoir beaucoup d'idées quand je chante en marchant dans la rue, quand il s'agit de les retrouver une fois arrivé chez soi, la guitare branchée, c'est autre chose... Avant d'en arriver à l'évènement de la semaine (et, en un sens, de ces 2 ou 3 dernières années!), je voudrais juste vous parler d'une autre émission que j'ai suivie jeudi soir dernier. Il s'agit là encore d'une histoire de couples. Le premier d'entre eux était composé de deux jeunes de 16 ans, ensemble depuis 7 mois; le problème était pour la demoiselle que son petit copain (ou plutôt ses parents...) était en fait immensément riche, et que ses parents, si j'ai bien compris, lui faisaient rencontrer pleins de bons partis (une douzaine en 7 mois), avec certaines d'entre lesquelles (une demi-douzaine!!!) il lui arrivait apparemment de flirter, peut-être plus (je n'ai pas bien suivi). Tout s'est résolu en coulisse quand ils ont discuté tous les 2 et qu'il a promi de ne plus les voir... Mais bien plus intéressant était le second couple, dans les 24 ans. Ensemble depuis 5 ans, ils étaient manifestement amoureux. C'était vraiment frappant. La jeune fille (dont on apprend qu'elle habite à la campagne et n'a pas le tout à l'égoût, ce sera important par la suite) a notamment passé un temps faramineux à rédiger des journaux "intimes" racontant leur histoire, tout ce qu'ils ont fait ensemble, leurs coups de téléphones, etc..., sous forme de ... bande dessinée! Agrémenté de collages, pliages, bricolages... Hallucinnant! Ils venaient là car la jeune fille avait quelque chose à se faire pardonner (le jeune homme ne sachant pas de quoi il s'agissait)... Et elle s'est mise à raconter ça sous forme de planches dessinées qui se succédaient à l'intérieur d'une télévision en carton!!! Les larmes aux yeux, elle égrène les planches expliquant que son petit copain lui avait offert une belle bague qu'elle adorait, et qu'un jour alors qu'elle était aux toilettes, la bague est tombée dans la fosse sceptique. Elle a alors essayé de la rattraper, puis est ensuite passée directement en bottes dans la fosse, remuant tout ça pour finalement remettre la main dessus. Hélas, elle eut beau la laver maintes et maintes fois, celle-ci resta noire à jamais. A ce stade-là, 99% de l'assistance est en pleurs, animateurs y compris, riant néanmoins devant la situation, et le petit copain pleure à grosse gouttes devant la preuve d'amour de sa petite amie... Et, honnètement, il faut avouer que c'était émouvant, le fait qu'elle est passé autant de temps à préparer tout ça, son sentiment de culpabilité ultime... Je me demande en repensant à ce que je viens d'écrire si, voyant cela de France, vous n'allez pas trouver ceci ridicule. Ca l'est sans doute un peu, j'ai dû trop me mettre au diapason de la culture locale.
J'en arrive donc à l'évènement tant de fois évoqué, toujours repoussé, que beaucoup d'entre vous attendaient. Toujours cette satanée incapacité à prendre une décision rapidement (oui, enfin là, il m'aura fallu 2 ans, et jusqu'au dernier moment je regrettais presque de m'être engagé). Livrons la chose brutalement: me voici avant de passer à l'acte, manifestement nerveux, anxieux, et me voici après, l'air détendu, ravi, apaisé, ou encore l'air plus sérieux. Je ne sais pas ce que vous en penserez, et suis ouvert aux commentaires, même si c'est désormais un peu tard. Car j'ai bien dû me faire couper plus de la moitié de la longueur de mes cheveux! Et pour cela, comme je n'étais plus allé chez le coiffeur depuis 2 ans (!!!), j'avais pris le parti de faire les choses bien, quitte à y mettre le prix. J'ai donc pris, après moults hésitations (évidemment... que ce soit sur le fait de me faire couper les cheveux, le genre de coiffure, et surtout le salon), un rendez-vous pour hier samedi après-midi chez TAYA International, à Harajuku (quartier ultra-tendance). Vous avez le choix, pour la coupe, entre 4 catégories de coiffeurs; "director", "top designer", "senior designer" et "designer". (de 7000 yens=350FF à 5500 yens=275FF par paliers de 500). Les Top-designers étant complets ce week-end, j'ai opté pour un "senior". Vous commncez par vous rendre au 3ème étage, la réception, où l'on vous prend vos affaires et vous fait remplir un petit questionnaire, puis on vient vous guider jusqu'au premier où votre designer (une femme en l'occurence) vient discuter avec vous du type de coupe voulu; vous partez ensuite pour le shampooing, avec une personne différente, qui une fois le shampoooing terminé vous mène au lieu où tout va se produire, vous peigne, et vous masse en attendant que la designer revienne! Par la suite, une autre personne (différente de la guide, de la designer et du masseur...) vient vous sècher les cheveux... Avant le retour de la designer. Jusque là, ma coupe était un simple carré. Mais je me suis aventuré à demander si les hommes pouvaient aussi utiliser des pinces (j'ai eu du mal à expliquer le concept de "pince", mais on en est finalement arrivé à la conclusion que l'objet en question s'appelait "ame pin' " en japonais... "amerika pin' "!) pour se coiffer. Elle m'a immédiatement répondu que "oui, bien sûr, comme Beckham par exemple". On m'avait confondu avec lui en août dernier (je ne sais pas trop pourquoi, mais bon), ce devait être un signe. Toujours est-il qu'en 3 minutes elle a transformé mon carré en ce que vous avez pu voir sur la photo, chose que je serai bien évidemment incapable de reproduire à l'avenir. Photo unique, donc. Mais apparemment, à partir du carré, il y a des tas de possibilités plus folles les unes que les autres, un nouveau monde s'ouvre à moi!