Fou J

Fou J

Je laisserai planer l'incertitude sur ce que signifie ce "J", Japon, Jonathan, Jasmin, J'erre, (d')Joie, ... Pour ceux qui ont une bonne mémoire (ou suffisammnt peu d'autres choses plus intéressantes à y stocker), vous noterez en tout cas la parenté avec le "Chaud J." qui avait marqué l'achat de mon téléphone portable pékinois. Il s'agit bien sûr ici de parler du Mont Fuji (le "fujisan", "san" signifiant montagne, pour couper court à toute interprétation du genre "ah oui, ils l'appellent 'fuji-san' pour dire 'Monsieur Fuji', parce qu'ils le respectent en tant que personne", etc...), et je ne me contenterai pas de vous montrer des photos prises depuis mon labo ou depuis le Shinkansen, à 50 ou 100km de distance. Cette fois-ci, j'y suis allé pour de vrai! (ok, la photo est encore prise de loin, depuis une voiture, mais bon...) Nous avons passé le week-end avec des amis (Kaoru, Miki et Ga-kun) près du Lac Yamanaka, avec pour objectif principal de goûter aux plaisirs et frissons des montagnes russes du "FujiQ", parc d'attractions qui compte quelques impressionnantes "zekkyô mashin" ("machines à cris et à frissons", selon mon dictionnaire...), notamment les montagnes russes les plus hautes, plus longues et plus rapides du monde: "Fujiyama"... 79 mêtres au point culminant, une vue magnifique sur le Fuji, puis une descente vertigineuse de 70 mêtres!! La suite n'est pas décevante non plus. L'autre attraction phare répond au doux nom de "DoDonPa" (gentilment présentée ici par Hello Kitty et Dear Daniel, remercions-les), l'heure et demie de queue qui précède le départ étant scandée par un "DO - DON - PA, DO - DON - PA" qui finit par pour le moins vous taper sur les nerfs, mais aussi parvenir au but affiché: faire monter la pression. Quand vous arrivez finalement au quai d'embarquement, après avoir passé de nombreuses pancartes signalant que vous ne deviez pas monter si vous aviez des problèmes de coeur, de pression artérielle, de fatigue, consommé de l'acool récemment, du mal à maintenir la tension dans vos jambes quand le harnais de sécurité est mis (???), et j'en passe, vous devez d'abord vous séparer de tout ce qui se trouve dans vos poches, et éventuels chapeaux, écharpes, lunettes, ... Vous vous retrouvez alors dans un tunnel long d'une centaine de mêtre, la lumière perçant au bout; un compte à rebours retentit, "3, 2, 1, ..." et puis... rien. Pendant quelques instants, avant d'avoir à peine le temps d'entendre un "GOOOOOOOOO!!!!!" que vous êtes déjà sorti du tunnel, à 172 km/h!!!!! Vous enchaînez alors sans trop comprendre deux mini-chicanes et un large virage bien loin du sol, avant de vous prendre un Omega (ou plutôt un U à l'envers) dans la tête, le flash de la photo-finish, et retour au point départ. 25 secondes environ, qui décoiffent vraiment (j'ai failli perdre mes élastiques)... Nous aurons aussi profité pendant ce week-end de la boutique souvenirs du parc, et d'un bel arc-en-ciel sur le chemin du retour, après dégustation de "hôtô" (des nouilles spécialité locale du lac Yamanaka...) et une rapide et peu fructueuse séance de Pachinko (mais si, vous savez, la sorte de machine à sou avec des billes qui n'arrêtent pas de tomber et rebondir partout...), une première pour moi.

Nous fûmes décidément vraiment chanceux ce week-end puisque le parc était quasiment vide et que le temps était magnifique, dernier jour d'une semaine de répit après le début de la saison des pluies, à Shibuya comme ailleurs. A croire que la pluie manquait déjà à certains: passablement émêché en fin d'après-midi après le concert des premières années de mon cercle de musique le week-end précédent, Yamashita a accepté de payer un paquet de cigarettes à Takayama si celui-ci plongeait dans la flaque... Je précise que je n'avais pas bu une goutte d'alcool, et que j'ai néanmoins beaucoup ri. Les membres de ce cercle sont décidément de sacrés farceurs, à l'image de Watanabe, dont le T-shirt parodie le logo d'une marque de Convenience Store, "Am Pm"... Il a aussi un pastiche du logo de la compagnie aérienne "ANA" sur la manche...

On avance...

Je suis allé faire un tour au Chinatown de Yokohama il y a une semaine, et je suis tombé en arrêt sur cet objet fort attachant, qui fait un bout de chemin, trace sa route, va de l'avant... Un exemple pour nous tous. J'avais décidé de bien l'écouter, et de réaliser un projet qui me tentait depuis longtemps: chanter un soir dans la rue! Avec Yamashita et Yamauchi, nous avons donc répété une moitié d'après-midi puis nous sommes dirigés vers la gare d'Ikebukuro, où il faut bien l'avouer peu de gens ont prêté attention à nos reprises, malgré un certain succès de la version bilingue sino-japonaise d'un tube de Teresa Teng. Alors que nous nous apprêtions à rentrer chez nous, deux salary-men, qui sortaient manifestement d'une séance de consommation intensive de spiritueux, se sont arrêtés devant nous, ravis de pouvoir chanter en choeur avec mes deux compères Stand By Me ou Let It Be (je prenais alors un peu de repos et de recul). Deux reprises de classiques japonais auxquelles je participais ne faisaient que les combler d'avantage, et il nous fut impossible de refuser les 5.000 yens (40 euros!!!) qu'ils insistèrent pour nous donner.

L'heure est désormais aux préparatifs pour mon départ en France jeudi prochain. Je devrais voir la plupart d'entre vous d'ici peu, donc!


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