Je suppose qu'il vaut mieux que je précise qu'il s'agit d'un hommage au plus grand groupe de rock de tous les temps (mais non, pas les Stones! sans vouloir rentrer dans la polémique, bien sûr...). Je suis donc de retour d'une grande mini-tournée en France. Mini par la durée (je m'étais réservé une "mini-mire", mais j'ai fait le maximum!), mais grande par les moyens! Pensez donc: 20.000km en avion, plus de 35kgs de matériel à l'aller comme au retour (la moitié étant modifiée au passage), 6 allers-retours Pontoise-Paris, deux carnets de tickets de métro, une douzaine de rendez-vous à caractère scolaire, presque 20 rdv avec des amis, une carte de téléphone 50 unités, et... peu de repos, mais il fallait bien ça! Je crois avoir pas mal avancé sur ce que je vais faire l'an prochain, ou plutôt sur ce que j'ai envie ou non de faire, puisqu'il n'y a rien de concret pour l'instant.
"Mais John, tu déblog??"
Et puis le contact avec son public, il n'y a que ça de vrai! Enfin, en l'occurence il s'est plutôt agi d'un contact avec mon non-public, ou ex-public pour certains. "C'est trop long", "on arrive pas à suivre qui sont les gens", "moi les noms japonais, chinois, y's'ressemblent tous, patamodlé, noadékoko, kimoushi... comment tu veux que j'my'repère!". Certes, j'avoue, ce n'est pas toujours facile à lire. Et j'en profite pour remercier chaleureusement les rares qui m'ont assuré continuer à lire ma page, malgré tout le temps que cela pouvait leur prendre! Il semble que je me sois surtout trompé sur un point essentiel: je m'imaginais qu'il vallait mieux attendre d'avoir vraiment des choses à dire avant de se mettre à écrire, plutôt que raconter tous les 2 jours les mêmes choses, avec parfois des remarques intéressantes au milieu (en supposant que j'ai de temps à autres des choses intéressantes à dire, bien sûr). On m'a fermement détrompé sur ce point, et j'aurais en fait pu m'en douter: j'en parlais justement dans ma précédente page! Pour moi, il est toujours important d'arriver au bout, et donc préférable de lire des choses courtes (je parlais des pièces de théatre à l'époque). Et j'avoue que je suis assez fan de certains "blog", ces journaux plus ou moins intimes écrits au jour le jour sur internet (d'où leur nom, de "weblog"), petites rubriques par petites rubriques. Du coup on peut les lire de temps en temps, ça prend 5 minutes et c'est fini, même s'il ne s'y passe pas à tous les coups grand chose. Mais voilà, désolé, c'est trop astreignant, et puis ce n'est pas ce que j'ai envie de faire, et surtout je n'ai pas des choses à raconter tous les matins au réveil... Mais promis, je vais essayer de reprendre un rythme un peu plus soutenu pour vous (et m') épargner des heures de lecture (/écriture).
O portable
Oui, il m'a manqué, il est devenu vital... Certes, je l'avais avec moi, j'en ai même profité pour prendre en photo ceux qui d'habitude les regardent (ils peuvent me les demander, je leur enverrai gratuitement, et oui, je suis comme ça, moi)! Et grâce à lui vous saurez désormais qu'à Paris même on peut trouver de charmantes sorcières aux doigts crochus et un Dracula beau-gosse à lunettes (à moins que ce ne soit un étudiant en langues O aux dents longues...?). Mais rien n'est plus pareil quand on ne peut plus consulter la météo, les horaires de train et métro, ni envoyer ou recevoir ses emails quand on veut où l'on veut... ma maman m'avait tout de même gentilment prêté son portable, qui m'a à maintes reprises sauvé la vie, même s'il n'avait pas l'option d'affichage des numéros... euh, serais-je réellement devenu superficiel?
Bien entouré
Mon séjour en France comporte (heureusement) un avant et un après. Et, curieusement, ils ont tous deux été marqués par un petit côté "homme d'affaire", "on se voit à l'aéroport, n'ce pas?". En partant, j'ai retrouvé devant sa porte d'embarquement (pour Paris, mais par le vol de la JAL, 30 minutes avant le mien), Noriko, accompagnée de sa soeur, rendez-vous millimétré à coups d'emails; puis à l'arrivée à Paris, j'ai attendu une petite demi-heure Sebastian qui lui revenait de Pékin et sortait ... à la porte en face de la mienne! Au retour, juste avant d'embarquer, je m'assois dans la salle d'attente, et là... je commence à sérieusement me demander si je ne connais pas les deux jeunes filles qui sont assises à côté de moi. Au bout de 5 minutes, elles se sont manifestement mis à se poser la même question, et il s'est avéré que c'étaient bien deux amies de mon cercle de volley, qui étaient parties au ski avec moi en décembre! On s'est retrouvé à Tokyo après l'immigration (où j'ai le droit de passer dans la file "passeports japonais", puisque je "rentre au pays"!), puis j'ai attendu de mon côté que... Naomi arrive à l'aéroport! Elle venait accueillir Sabine, membre de l'ex-troupe d'agrégatifs de lettres de l'an dernier (et désormais agrégée). On a donc pu papoter une demi-heure avant le départ de mon train. Elles ont pris ensuite un bus de nuit pour Kyoto, avant de filer vers Kyushu. En remontant plus loin avant mon passage à Paris, on trouve des arbres en fleur, des gateaux au chocolat plus crème fraiche faits main, et des bonshommes bizarres au détour d'un passage à niveau... et d'après la météo, les cerisiers devraient être en fleurs le 18 mars à Tokyo, soit 10 jours d'avance sur la floraison moyenne et 9 sur l'année dernière! Si c'est pas beau la
précision...
Vertu assez prisée ici (tout ceci se raccorde à ce que je vous racontais la dernière fois sur les "mania", les traditions, rites, etc...): je suis tombé la veille de mon départ à Paris sur une émission proprement hallucinnante. Ca s'appelle "TV Champion", et c'est en gros un quizz où s'affrontent 3 candidats experts dans leur domaine, celui-ci changeant à chaque fois. J'ai eu la chance de tomber sur l'émission "téléphones portables". Et bien je peux vous dire que les types s'y connaissaient vraiment à fond. Déjà, le bouton sur lequel ils appuyaient pour répondre avait la forme... d'un téléphone. Et leurs points étaient comptabilisés en "barres réseau" (qui indiquent la puissance du signal...), le point de départ étant bien sûr "pas de couverture réseaué, il falait y penser. Quelles étaient les épreuves? Un téléphone vu en ombre chinoise (NTT Docomo XV452? CORRECT!!!!), 2 notes d'une mélodie (AU F35BV Hello Kitty Version? CORRECT!!!!), l'extrèmité d'une antenne (AU CDMA 1xWIN3A? CORRECT!!!!), une femme passant entre deux portes un portable à l'oreille (Vodaphone V401SH Silver Custom? CORRECT!!!!), un homme décrivant son portable ("il a 62 mélodies en mémoire et fait -kacha- quand je l'ouvre" -NTT S505i? CORRECT!!!!), ou enfin la traduction d'un message écrit en langage "jeune fille qui traine à Shibuya" en japonais... (je précise s'il le fallait que j'ai inventé une partie des réponses) Ces mecs sont in-co-llables, hallucinnant. L'un d'eux était manifestement moins bon, et il a déclaré à la fin de l'émission, le présentateur lui demandant ses impressions: "aahhhhh, il faut vraiment que j'étudie plus..."; celui qui a gagné (il lit une quinzaine de magazines spécialisés) ayant le plaisir de lever les bras au ciel du haut d'un volcan en carton-pâte. Ahhh, qu'est-ce que c'était bien...