Me voici de retour à Tokyo, après un court séjour et un long périple. 15 jours à Paris, (tout) juste le temps de croiser à peu près tout ceux qui me font regretter de ne pas vivre en France, au détour d'une rue, d'un couloir, d'un resto, ou plus simplement et tranquillement chez moi. J'ai tout de même réussi à manquer ma grande soeur Tiphaine, et puis Gaga et Valéria, mais promis, en septembre je serai là pour au moins un mois! Il faut dire qu'à passer à la fin juin, on participe de la cacophonie des retours au pays et départs en vacances, là où on devrait tenter d'atteindre l'harmonie... (j'ai eu du mal à l'amener, cette photo)
Minako m'avait prévenu que sa grande soeur Kanako prendrait le même avion que moi pour venir la voir en France. C'était déjà un hasard en soi. Et bien nous nous sommes retrouvés à côté l'un de l'autre pour Tokyo-Séoul! L'occasion de bien papoter, et de me faire conseiller quelques standards de variété japonaise qui devraient assurer mon succès lors de tours de chant dans les gares tokyoïtes. Nous avons aussi dévalisé les boutiques d'algues et kimchi de l'aéroport de Séoul, papotant allègrement avec les vendeuses ... qui parlent toutes couramment japonais!
J'ai enfin fait la connaissance de ma craquante nièce! Ne vous fiez pas à la photo, en général, et maglrè ce qu'essaient de nous faire croire ses parents, elle pionce (avouez, vous la réveillez pour qu'elle pousse des cris au téléphone...). Elle m'a déjà adopté je crois, en tout cas c'est ce que j'ai voulu voir dans sa joie de repeindre mon tout nouveau jean... C'est peut-être aussi signe qu'elle aussi aura du coffre.
J'étais de retour à Paris essentiellement pour passer un entretien pour obtenir une bourse d'études au Japon, mais j'en ai aussi profité pour assister à la soutenance de thèse de Taichi à la Sorbonne. Une remarque s'impose: c'est autrement plus classe que Chevaleret. Ne vous fiez pas à la photo, tout le monde avait déjà pris la direction du pot de félicitations... Et pendant ce temps, dans la cour d'honneur de la Sorbonne, qui ne vîmes-nous pas? Et bien, Jean Reno, figurez-vous, soit l'acteur français le plus connu au Japon! J'ai donc pris quelques clichés pour frimer auprès de mes camarades nippons. (Si ceci pose des problèmes de droits à l'image, je me ferai un plaisir de les retirer) Le voici se grattant le menton l'air songeur, se demandant s'il s'est bien rasé ce matin, ici aussi, en pleine altercation avec Rudy Voller en veste beige qui vient de faire irruption sur le plateau pour manifester contre l'élimination de l'Allemagne à l'Euro, là encore, menacé par un supporter armé d'un lourd gourdin, sous les yeux des policiers qui laissent faire, tandis que l'homme en rouge demande qui a salopé le drap blanc... On a bien rigolé.
Retour vendredi dernier, dans un Tokyo bien plus chaud qu'au moment où je l'avais laissé: 30 de moyenne, sans descendre sous les 25 la nuit. Quelque part, ça me rappelle mes étés à Pékin, ce qui ne peut être un sentiment détestable. Je dois regretter une fois de plus de devoir dire au revoir à la France en passant par les contrôles de sécurité de Roissy. Il faut toujours que les mecs vous cherchent des noises là où vous n'avez jamais de problème dans tous les autres aéroports... D'après le type qui fait le contrôle avant la douane, j'avais trop de choses en cabine. Après avoir réenregistré un minuscule sac et être passé sans encombres par une autre entrée, je n'ai pourtant eu aucune remarque à l'entrée dans l'avion, allez comprendre.
J'ai dû me remettre très vite à bosser pour les derniers cours de
japonais de l'année, les profs s'étant dit que nous avions suffisamment
progressé pour lire sans problème des articles de 20 à 50 pages. Je me
serai tout de même couché à 4h cette nuit pour finir le premier d'entre
eux! Pendant ce temps-là, j'en connais qui ne
s'embêtent pas... Il m'a aussi fait les yeux doux du chat de Shrek,
imparable.
L'un de mes bons potes de Pékin, Q, était lui aussi de retour ce
week-end, définitivement, après avoir brillamment terminé ses études à
Yuyan Xueyuan. Il habite Nagoya, mais avait décidé de passer quelques
jours à Tokyo avant de regagner sa contrée natale. Il avait donc organisé
samedi soir dans un resto ... chinois d'Ikebukuro, une soirée
retrouvailles où les 11 personnes présentes avaient toutes étudié à Pékin!
Je n'en connaissais vaguement que 2, mais la soirée fut vraiment sympa. Et
l'occasion d'apprendre quelque chose de plutôt amusant/intriguant, le
concept symétrique du "sex on the beach". Je m'explique. Michie, pour ne
pas la citer, est arrivée (très en retard, mais cela n'a rien à voir avec
le propos) avec, outre une belle coloration capillaire blonde, un bronzage
parfait, qui lui valut quelques railleries (au Japon, les filles très
bronzées sont souvent des "girl", des filles qui trainent dans la rue et
qui se la jouent cool... bref, un concept difficile à appréhender. Ce sont
souvent les mêmes qui sont appelées "kitanai gya-ru", soit "crasseuse
girl"...). Mais le plus intéressant vint quand on lui demanda si elle
était allé dans un salon de beauté (en japonais: "e-su-te"... "esthé",
quoi!). Que nenni!! Elle avait fait ça dans un ... Love Hotel!!! Oui, ces
hôtels dont la fonction est assez explicite ont dans chaque chambre un
karaoke, éventuellement une playstation, un jacuzzi, des options censées
"égayer" le mini-séjour. Mais certains vont plus loin, et proposent des
chambres avec... une machine à U.V.! A quand le caisson hyper barre?