Le Week-end W

Le Week-end W

At home

Détrompez-vous, ce serait trop d'honneur que de donner à un certain président une place ici. Je veux bien entendu parler de ce fameux "go gatsu sai", le festival du moi de mai de l'Université de Tokyo, où, entre autres évènements ma foi mineurs (bon, ça va...), je devais me produire 3 fois (reproduire, donc, diront certains) en concert. Rompons le suspens, tout s'est à peu près bien passé, au moins autant que l'on pouvait espérer. J'ai commencé mon concert solo en annonçant qu'il s'agissait du premier concert de mon groupe "TONE", ce qui en faisant un très mauvais jeu de mots en japonais introduisait parfaitement une petite interprétation du jingle de la pub ACOM ("hajimete no A-KO-MU" -> "hajimete raibu Too-nu"= premier live TONE...), très bien accueillie. Je ne me suis presque pas planté sur les parties guitares, et la reprise accompagnée par un ami au piano du tube continental bilingue "toki no nagare ni mi o makase/wo zhi zaihu ni" de Teresa Teng (chinois/japonais) a beaucoup plus. Pour des raisons évidentes, je n'ai pas pu me prendre en photo avec mon téléphone pendant le concert, donc vous devrez vous contentez d'imaginer la scène ("hmmm, oui, c'est à peu près ça... non! un peu plus glamour, mouiii, voilà..."). Ce concert solo fut donc quadrilingue, ayant casé au passage une petite "poupée qui fait non" pour me la jouer frenchy (il paraît que je prends les mimiques nippones dés que je parle japonais...). L'ambiance fut qualifiée de très "cosy", plus précisément "atto ho--mu", ce qui semblerait être un compliment... Le groupe de duo fut plutôt sympa, mais le plus agréable fut certainement les reprises de Radiohead le dimanche matin, qui ont apparemment bien plu.
Dans le but de préparer ces concerts, la semaine précédente s'est retrouvée parée de multiples répétitions, jusqu'à 3 la veille vendredi, la dernière se terminant à 23h! J'ai donc pas mal vu mes amis musiciens, chacun ayant sa méthode pour assurer les "bridges" (Iwata), d'autres préférant tout faire pour les faire sauter (Yamashita)...
Ils sont décidement très "classe", en particulier Ogura, notre batteur, qui fait un clin d'oeil spécial inconscient à mes parents (gros plan), toujours en parfaite harmonie avec sa petite amie Ogin (nouveau gros plan)! Et malgré les apparences, ils sont très calmes (Asaba et Abe).

Un seul être vous manque, et un frigo est retrouvé

Le grand Otogo, l'un des principaux personnages de mon bureau de thésards, mongol de son état, ayant vécu depuis 6 ans au Japon (on dit souvent de lui qu'il parle drôlement bien mongol pour un japonais...), est parti ce matin pour ... Paris! Pour tenter de nous consoler de son départ, il a légué au bureau son réfrigérateur, le précédent ayant rendu l'âme il y a déjà quelques mois. Histoire de ne pas le laisser partir sans marquer le coup, de nombreuses festivités ont été organisées ces dernières semaines: une traditionnelle soirée chez les Minoda, où l'on voit tout de suite qui est le chef; puis mercredi dernier une séance de cinéma sur grand écran chez mon ex-proprio Kitamura-san (chez qui Otogo logeait depuis 2 ans). Au programme, "Monster's Inc." et "The Last Samurai", ce qui fut l'occasion de ceci et cela (je parle bien sûr de "Last Samurai", voyons!). Pour ceux que ça intéresse, je peux aussi ressembler à ça, surtout quand je suis fatigué et que j'ai ma chemise noire à rayures.

Anticonstitutionnellement

"kenpô ihan". C'est plus court.

Ci-joint

J'aurais dû écrire cette page hier pour pouvoir faire un jeu de mots, ou alors transférer ma nuit de vendredi à celle de samedi. Mais passons. Après mon cours du vendredi après-midi à Hongô, je suis tombé (comme d'habitude) devant la bibliothèque sur Iwata (cf plus haut) puis Takayama, avec qui j'ai fini par discuter deux bonnes heures. J'ai ensuite retrouvé Taichi pour une première partie de soirée dans un très chouette resto d'Ikebukuro, où l'on se croirait presque dans une péniche (vous avez le droit de me reprocher de n'avoir pas photographié le plafond vouté). J'ai ensuite rallié Shinjuku pour un rendez-vous à une dizaine (tous en retard) devant l'ecran geant ALTA (l'autre grand point de rdv de Tokyo, avec le chien Hachiko). Après mon deuxième dîner de la soirée, avec des amis de mon cercle de musique acceptant sans problème de me prêter leur lunettes, plutôt que de rentrer bêtement chez moi à pied (ce qui m'aurait pris environ une bonne heure), je me suis laissé tenter par l'idée de partir dans la direction opposée, allez savoir pourquoi. La nuit était belle, j'avais 4 accolytes sympathiques avec qui discuter. Le résultat, le voici. 2h30 de marche pour rallier Honkomagome et le studio de Takayama, au petit matin. Vous noterez une aberration hallucinante sur le trajet au niveau d'Ikebukuro (le coin en haut à gauche): ils n'ont pas voulu m'écouter, alors que j'avais pourtant une carte dans les mains... Nous aurons tout de même profité d'un magnifique lever de soleil, une matinée superbe s'annoncant, hélas escamotée par un réveil à midi. C'était en tout cas un fort beau samedi, un dernier salut du soleil avant la saison des pluies commencée hier...
Je vous joins les fruits d'un petit travail que j'ai fait ce week-end. Cela faisait longtemps que je voulais me faire une idée des tailles relatives de Paris et Tokyo. J'ai donc fait quelques copier-collers, sorti ma gomme électronique, pratiqué un peu de chirurgie géographique, et voici le résultat: une carte comparée légendée finement ciselée, sobrement intitulée "Paris sur Tokyo". Comme ça vous pourrez vous faire une petite idée de l'agencement des lieux que je fréquente le plus souvent.

Que cela ne vous reste pas sur le coeur

J'ai enfin trouvé (cherché, devrais-je dire) une pub qui m'a bien fait rigolé (il faut voir le niveau). Sur cette page, il s'agit de cliquer sur le bouton rouge situé au-dessous de la chose qui ressemble vaguement à une statuette inca, vers le milieu de l'écran. Je suppose que le clip se passe d'explications.
Je ne vous laisserai pas repartir sans une petite dose de pubs AFLAC (je vous conseille en particulier les versions "thermes" ou encore "mariage". Ah oui, ils vendent des assurances...), leur charmant canard et la non moins charmante petite comptine "yoku kangaeyo, o kane ha daiji dayo", soit "réflechis bien, l'argent c'est important"... le genre de jingle toujours bons à replacer.


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