Des buts damnés?

Des buts damnés?

Et bien j'espère que non! Après en avoir tant parlé, l'avoir crié sur tous les toits depuis déjà 3 ou 4 ans, je crois cette fois-ci c'est pour de vrai: 2004 sera l'année des choix cruciaux, des renoncements et des renversements, de la Voie et (j'espère) de la Voix. Non non non (je ne suis pas saoûl - coucou à Miossec), je n'ai pas signé de contrat chez une major du disque, hélas, mais je prévois comme vous le savez de faire beaucoup plus de concerts qu'en 2003. Je prévois de et je me résous à choisir enfin une direction à long terme, quitte à dire adieu à ce dans quoi je n'aurai peut-être pas dû m'obstiner. Mais je ne regrette rien (de rien).

Avant d'aller plus loin, je me dois et je me fais le plaisir de vous souhaiter une belle et heureuse année 2004, qu'elle soit un pas de plus dans notre ascension vers le bonheur! Et puisque je ne suis pas en France (certains l'ont paraît-il remarqué, mais pas tous je crois), je complèterai par ces voeux japonisants: "Akemashite omedetou gozaimasu! kyônen ha iroiro osewa ni narimashita! kotoshi mo yoroshiku onegai môshiagemasu!" Ce qui signifie en très (très) gros "Meilleurs voeux pour la nouvelle année! J'ai profité l'année dernière de beaucoup de vos attentions! Cette année aussi, je me place sous votre protection!". Bon, cette traduction est assez minable, il faut bien l'avouer, mais ça vous donne une idée. Et contrairement à Noël (on y reviendra), le nouvel an est une vraie fête traditionnelle au Japon, et j'irai jusqu'à dire bien plus qu'en France. Mais là encore on y reviendra. Chaque chose en son temps!

Je vous avais donc laissé sur de délicieuses agapes chez les adorables Sugimoto. Ce qui suit ne fera que confirmer l'hospitalité japonaise. Mardi 23, direction très loin: Saitama, la banlieue nord de Tokyo, et la "Saitama super arena" (combien de milliers de places??), pour le concert des Lights Steel Blue, groupe dont je vous ai déjà parlé et dans lequel officie à l'accordéon/piano/backvocal la fille d'une amie de mon prof, Asako-san. Je précise que le concert n'avait pas à proprement parlé dans l'arena en question, ils n'en sont pas encore là, mais dans le café du musée John Lennon. Pas exactement la même échelle, mais c'était très sympa tout de même! La petite soeur d'Asako, Satoko-san, que j'avais aussi rencontrée à Kyoto en août, était présente, de passage à Tokyo. Après le concert, je devais retrouver deux de mes acolytes musiciens Takayama et Takaoka à Shibuya pour ce qu'on appelle une soirée "gô-kon". Ma première (et unique à l'heure actuelle) du genre. Il convient de présenter un peu le concept. Déjà, "gô" signifie "se mettre ensemble". "kon" vient lui de "konpa"="soirée où l'on boit à plusieurs", dont l'etymologie remonte sans doute à "comparison". Il s'agit donc pour n garçons et n filles de se retrouver -en général- dans un izakaya (cf épisodes précédents sur le concept d'izakaya, en gros un resto à la japonaise) pour manger ensemble, boire, discuter, et voir si l'on a des affinités. D'après les récits que j'en ai entendu, il existe de nombreux jeux destinés à faciliter a) la consommation d'alcool, b) le rapprochement des futurs couples éventuels. Mais cela reste souvent très simple, on rigole bien, et on échange les numéros (par infrarouge si possible...) en se promettant de remettre ça le plus tôt possible. Cela peut aussi se poursuivre au karaoké ou au bowling (peut-être un poil démodé pour ce dernier). Bref, un concept très japonais. Et comme j'étais accompagné par 2 sacrés boute-en-trains, c'était vraiment très amusant!

Le 24, réveillon de Noël, ou le repas tant attendu, avec fois gras, huitres, saumon fumé, sauternes, chaperon, pommes de terre-haricots verts comme seule ma maman sait les faire! Oui, bah rien de tout ça cette année, j'ai mangé en quatrième vitesse des plats achetés au kombini, un "mini mapodoufu" et des "oden" (toutes sortes de trucs type saucisse, chou, oeuf, et des légumes qui n'existent pas chez vous, cuits au bouillon). Mais comme c'était "Seven Eleven", c'était plutôt bon, je l'avoue avec honte... En 4ème vitesse car j'avais rendez-vous à Roppongi avec une petite troupe de mon cercle de musique, pour une soirée qui fut plutôt sympa grâce à leur présence, le batteur de mon groupe opérant une nouvelle mutation vestimentaire (buny et l'homme masqué, c'était déjà lui!) au petit matin, avant le (traditionnel) plat de raamen (nouilles en soupe) pour finir la nuit. Au Japon Noël n'est pas une fête de famille, mais une fête de couple! Du coup, le plan classique est un "de-to" ("date") avec son/sa (futur{e}) petit(e) ami(e). Et par voie de conséquence triviale, ceux qui se retrouvent en soirée le soir du réveillon sont les célibataires laissés pour compte... Le Noël a l'occidental, ça a du bon.

Un peu de sommeil réparateur plus tard, et je retrouvais Ai-chan à la gare de Shinjuku! Oui, la VRAIE Ai-chan, celle de Pékin (relisez en particulier le 3ème voyage en Chine, éclairé par sa folle présence), de passage pour 2 jours à Tokyo, accompagnant une copine à elle qui venait se faire couper les cheveux (j'exagère, elle avait aussi un entretien pour un job de... coiffeuse). Elles faisaient l'aller-retour depuis Fukuoka (c'est sur Kyûshu, la plus méridionale des 4 grandes îles japonaises) en avion. Juste le temps de lui faire un petit coucou et de manger ensemble, et je devais foncer avec une tonne de bagages vers la gare d'Ochanomizu, meeting point de mon cercle de volley pour le fameux "pâto-sukî" (ski de la {volley-}part). Départ à 22h30 en bus pour Nozawa-onsen, dans le district de Nagano (mais si, rappelez-vous "ici, à Nagano, on ne voit ... rien" ou encore "ici, à Nagano, il neige...", Pierre Fulha, les guignols... clin d'oeil tout spécial à Charles, qui l'imite si bien). Et bien il ne mentait pas, Pierre Fulha: à Nagano, il neige! Et il a neigé pendant 2 jours entiers, du coup la neige était terrible! Comme à mon habitude, impossible de dormir dans le bus, du coup grosse fatigue le lendemain pour la première journée de snowboard... mais je ne me suis rien cassé, d'ailleurs la première journée a été plutôt pépère: j'étais parti avec 3 ou 4 amis (kasei le training leader, eraija un "ha-fu" -métis- américano-nippon,...) en skis et Shigemi-san, une fille que je ne connaissais pas, en snow (sunobô en japonais...). Au milieu de la première piste, il était manifeste que le niveau de la demoiselle en snowboard allait ralentir l'équipée. Un faux-frère me demande alors de lui apprendre un peu le snow, et me dit qu'on se retrouvera en-bas (ils passaient par une piste verte/retour skieur à fuir quand on fait du snow). Je ne les ai jamais retrouvés et j'ai fait ma première journée de prof de snow, sans savoir comment dire "tomber" et "tourner" en japonais. Je le sais désormais... Mais j'ose croire que Shigemi-san a fait des progrès.

Les petits jeunes de mon cercle de volley faisaient le voyage autant pour les activités ski-istiques de la journée que pour celles plus alcoolisées de la soirée. Je suis resté -comme d'habitude, cela va sans dire- très sage, ne goûtant que moyennement la bière fruitée dont ils ont fait une grande consommation. L'ambiance reste toujours très bon enfant, et je me demande encore comment ils font pour skier la journée en buvant jusqu'à 1 ou 2h du matin et en discutant jusqu'à 6, avec réveil à 7. Forcément, au retour du ski, ça donne des scènes comme celle-ci. Enfin, en 3 jours j'ai pu faire la connaissance de la plupart d'entre eux, apprendre une trentaine de noms/prénoms (j'ai toujours autant honte de répondre à "hey! Jonathan!" par un "hey! la pêche?"), me perfectionner un peu en snow (faky, valse, 180° à petite vitesse, je ne désespère pas...), aller aux thermes (le "onsen" de Nozawa-onsen), admirer une belle pagaille de sacs le soir du retour, et me fatiguer suffisamment pour dormir dans le car du retour, avec arrêts ensommeillés toutes les deux heures sur des aires de repos exceptionnellement fournies en spécialités régionales. Tout ce petit monde s'est peu à peu séparé aux différentes stations de train/métro, à coup de "yoi o toshi o!" (Bonne année!)...

Dîner le mardi 30 à Meidaimae avec Shôko et Mariko que je n'avais pas vues depuis un bail, et départ très tôt le mercredi matin pour... Hiroshima! Oka, mon pote de Pékin, celui qui m'avait déjà hébergé en février, le maître de l'Aïkido et du Baguazhuang, et dont la maman était chanteuse de music-hall, est revenu de 6 mois passés à Hawaii pour apprendre l'anglais le 29 décembre! Les trains étant bondés autour du nouvel an, je prenais le Shinkansen (type "nozomi"="espoir", le plus rapide) de 9h du mat', qui m'amenait à Hiroshima à 12h50, dégustant entre-temps mon "eki-ben" (eki bento: eki=gare, bento=panier repas. Il existe toutes sortes d'Eki-ben, typiques des gares dans lesquels vous les achetez. Et, forcément devrais-je dire, il existe une "eki-ben mania", avec magazines, émissions TV pour recommander les meilleurs d'entre eux...). Pour 900Y=7€, c'est vraiment mortel. Re-déjeuner à mon arrivée avec Oka et son papa, la spécialité d'Hiroshima, l'Okonomiyaki (une sorte de galette), assez différent de son homologue d'Osaka, mais très bon lui aussi. Achat de mon premier manga sur les conseils d'un ami de mon (futur) groupe, Takaoka, "hi no tori" ou "l'oiseau de feu", de Tezuka Osamu, le papa d'"Astro le petit robot", passage devant le "genbaku dômu" (dôme de la bombe A), avant d'aller chez les parents d'Oka pour le repas du réveillon. Le réveillon n'est pas en fait le moment le plus important dans la tradition du nouvel an japonais. Et cette année, 3 chaînes de TV proposaient des émissions de boxe/catch, pour le plus grand bonheur d'Oka et de son papa, fans de sports de combat. N'étant personnellement pas hyper fan (euphémisme: je ne supporte pas de voir deux personnes se taper dessus avec un public en délire derrière, le public japonais n'étant heureusement pas aussi vulgaire que son homologue du catch américain. Le sumo, le kung fu, oui, ça va, mais la boxe, j'ai du mal...), j'ai préféré la deuxième partie de soirée, avec les bonnes vieilles émissions de variétoche à la sauce japonaise, c'est-à-dire: amusantes! Naomi et moi nous interrogeons (elle le fait depuis 10 ans, pour moi c'est plus récent...) sur le fait que les concepts d'émissions n'aient pas été importés en France... Cela regorge de bonnes idées, complètement folles, farfelues, ridicules, drôles, inattendues! A minuit, il convenait de manger des "toshikoshi soba", à savoir des "soba pour passer l'année/le nouvel an", délicieuses nouilles ma foi. Les longues pâtes symbolisant le lien entre les deux années...

Le lendemain, vrai repas du nouvel an. C'est le début de l'année, et comme on n'a pas envie de faire à manger (en théorie) pendant les vacances du nouvel an (jusqu'au 3 environ), on mange du "o sechi riôri", un ensemble de toutes sortes de petits plats et délices froids, préparés à l'avance (achetés le plus souvent...). On mange aussi de la dorade (euh, là je ne sais pas si ça a un sens... la longévité??), et surtout du "o zôni", une soupe avec des "mochi" (galette de riz). Tout ça étant évidemment succulent! Il convient aussi de boire le "o toso", alcool que l'on ne boit qu'à cette occasion (et, bah, pas top mais bon...). Après le repas, visite de la célèbre île de la baie d'Hiroshima, Miyajima, et son fameux Tori-i sur les eaux (c'est l'arche au fond). A ce sujet (enfin presque), Oka m'a dit que l'origine du nom de l'immense marque de boisson Suntory n'était autre que le résultat de la transformation du nom de son fondateur, Mr. Tori-i (vous voyez le rapport), que tout le monde appelait torii-san ... -> suntory... Du même goût, Mr. Ishibashi (pierre-pont) a fondé une marque de pneu en renversant son nom... ça vous dit quelque chose? Bref. Vous pouvez admirer (comment ça...?) une autre vue de l'objet, malgré les deux mecs au premier plan. Ce qui frappe le plus en arrivant sur l'île, est le nombre hallucinnant de cerfs! Il y en a partout, ils mangent n'importe quoi (surtout des scas plastiques), et n'ont absolument pas peur des hommes...
Au Japon, la première prière de l'année est très importante. Cela s'appelle le "hatsumôde", et vous participez notamment à une "loterie"... enfin, il s'agit juste de donner 100 yens, et de prendre un petit papier, qui vous dit qu'elle sera votre fortune pour l'année, pas d'argent à gagner. Vous accrochez ensuite le bout de papier à la branche d'un arbre, pour conjurer le sort s'il est mauvais, pour qu'il se réalise s'il est bon (je brode un peu, là...). Du coup, dans un temple célèbre comme celui de Miyajima, c'est la ruée! Vous pouvez aussi écrire votre voeux pour l'année au dos d'une plaque en bois, le recto représentant un singe, symbole de cette année!! J'en ai vu deux ou trois: "devenir bon au basket" ou "avoir mon bac" (enfin, je transpose, hein!).

Nous, nous avons fait le "hatsumôde" le 2, après avoir visité les grands-parents d'Oka, son grand-père me redemandant 5 fois depuis combien de temps je suis au Japon, s'exclamant des "wonderful!" et flatteurs "very handsome!". J'ai reçu sans avoir le temps de comprendre un "o toshidama", à savoir une mini-enveloppe contenant de l'argent, de la grand-mère d'Oka. J'étais un peu confus quand Oka m'a expliqué que c'était de l'argent... 10.000 yens, en fait... 500FF!! Puis direction le temple "des 3 cascades", où ma fortune pour l'année a été fixée à "kichi", à savoir "bonne fortune". C'est bien, mais pas le top: il y a "dai kichi" au-dessus, "grande bonne fortune", mais ne nous plaignons pas. Le jardin était magnifique, parsemé de petites statues coiffées d'un bonnet rouge, portant parfois un bavoir, les personnes qui prennent soin d'elles ayant en fait elles-mêmes perdu un enfant.

Le soir, nous avons dîné dans un izakaya avec un vieil ami d'Oka, qui lui a annoncé qu'il se mariait en juin prochain (!), avant d'errer un peu dans le quartier des yakuzas (sans problème...) puis d'aller danser au milieu d'une marée de marines (américains), plutôt flippant. Peu de sommeil donc car je prenais le train à 11h pour Kyûshû et Kumamoto, la contrée de Ai-chan (et de Sayuri, la chanteuse du Soohyunband, mais qui n'était pas là...). Après une dégustation de "hi no kuni udon", ou "udon du pays de feu" ("les pates de chez nous à Kumamoto", si vous enlevez la poésie), un couple d'amis à elle nous à rejoint, jouant les chauffeurs jusqu'au château de Kumamoto (vous reconnaissez Ai devant!), et partant de leur côté faire des achats. Nous les retrouvions après la visite pour un café et une séance "fukubukuro", à savoir "lucky bag": le principe est génial et simple, un sac fermé, un prix fixé (10.000, 15.000, 20.000 yens...), et dedans une tonne de (dans notre cas) vêtements (mais il peut s'agir de produits de beauté, alcools, nourriture...) que vous achetez sans pouvoir les voir ceci étant compensé par le fait que la valeur cumulée dépasse largement le prix d'achat. Et du coup, dans les bons magasins, c'est la ruée, il faut faire la queue pour avoir son sac! Ai-chan était en partie venue à Tokyo la semaine dernière pour venir commander son "fukubukuro" dans sa boutique préférée... Pour les hommes, le choix est plus réduit niveau vêtement, et je me suis méfié du problème de la taille (M, c'est un peu limite pour moi...).

Les deux amis de Ai nous ont ensuite gentilment conduit dans sa résidence secondaire, à Aso, ville dans le creux d'une montagne ayant explosé. Le volcan est toujours actif, et il y a plein de sources chaudes (onsen), et même un... dans la maison de Ai! La classe ultime. On a passé une soirée super sympa à regarder une émission géniale, un karaoké modifié avec pleins de stars ("tarento") qui devaient chanter des chansons du Top 100 sans avoir les paroles sous les yeux: si elles les chantaient en entier sans la moindre faute (un truc de ouf', honnètement, 100 chansons à connaître par coeur si vous voulez être sûr de gagner!), c'était le gros lot, mais vraiment gros: 1.000.000, 2.000.000 ou 3.000.000 yens, soient 50, 100 et 150.000 FF!! Et tout ça pour des stars= des gens qui ont DEJA de l'argent! Je ne sais pas s'ils le reversaient à une assoc' caritative, mais j'imagine difficilement un tel truc en France. Mais honnètement, ce ne serait pas 1/10 aussi drôle si c'était des pauvres inconnaus qui tentaient leur chance... Je vous rassure, seules 3 personnes ont réussi! Ca m'a permis de réviser mon répertoire de tubes japonais...

Expedition "visite de Aso" en voiture le lendemain, conduit en alternance par Ai et son (petit) frère Kei, qui ont tous deux eu leur permis dans les 4 derniers mois... Direction le cratère du volcan, que nous n'avons pu voir que de loin, les émissions de gaz étant trop fortes. Mais le paysage alentour n'était pas mal du tout. Je vous laisse admirer le porte-monnaie de Ai, mais ne la jugez pas là-dessus, ce n'est pas un cratère (comment s'appelle cette pièce de Maria Pacôme??)...

Le soir, on a regardé, toujours avec le frère de Ai, Kei, une émission qu'il avait enregistrée, "uchi P", pour "Uchimura Producer" (le nom de l'animateur). Grandiose... Un tas de mecs "geinin" (les gens dont le boulot est de passer dans les émissions de télé et d'être drôle) qui font des épreuves pour tenter de gagner des points et d'être le vainqueur (ok, jusqu'ici...). Mais les épreuves sont assez rigolotes, je citerai notamment (le reste étant impossible à expliquer) celle qui m'a le plus impressionné: deux figurants tiennent une banderolle type ligne d'arrivée, marquée d'un "GOAL". Le but: passer la ligne de la manière la plus drôle possible. En moins de 3 secondes, les mecs vous sortent des manières époustouflantes: le premier se présente, l'air paumé, "excusez-moi, j'habite là-bas, je peux passer??"; le deuxième se décale sur la droite, prend son élan, et passe en ciseau, se ramassant sur le bitûme; le troisième court, fait un tour sur lui-même et saute le poing en l'air en enmenant la ligne avec lui et criant "shoryuuuuu ken!!!" (si vous n'avez pas joué à Street Fighter 2...) -il est recalé, mais c'était bon; le quatrième s'approche d'un des figurants, lui enlève la banderolle des mains, l'arrache du sol et lui fait une méga prise de judo; le type du "shoryuuu ken" revient, et passe en faisant un hélicoptère-street fighter avec le cri idoine -il passe... Dans la suite on notera des séances de Onsen (bains...) à dix entrecoupées de course à pied et de concours d'apnée dans un eau à 40 et + degrés, des épreuves dont l'enjeu est de gagner 3 minutes de bain mixte avec une "idoru" (une idole, en l'occurence la demoiselle de la pub "promise", pour ceux qui veulent vraiment tout savoir). Retour à Kumamoto le soir, dans la maison frigorifiée des parents de Ai, et le lendemain lundi direction Fukuoka conduit par le papa de Ai, avec en chemin un délicieux repas d'anguille ("unagi"). Shopping (j'ai encore craqué, il faut que j'arrète de faire du shopping... au final, vous pouvez voir un magnifique bonnet "fuwa-fuwa" -à cause du bruit et de la sensation- et une nouvelle veste sur cette photo), et nous retrouvons Yukari, une autre amie de Pékin, qui fait maintenant vraie femme d'affaire, avec voiture et tout et tout, pour le dîner.

Mardi, expédition d'une journée tout seul à Nagasaki. En si peu de temps, il est néanmoins possible de voir l'essentiel de la ville elle-même, le musée de la bombe (qui fait vraiment son effet... flippant), le (mini-) quartier chinois, l'ancien quartier occidental (la pente hollandaise. Nagasaki a en fait une histoire très riche, car était le seul port ouvert aux étrangers pendant une très longue période), le parc Glover (du nom d'un des chefs d'entreprise étranger y ayant une maison au début du siècle, sauf erreur)... Le parc est entre autre pavé de deux pierres en forme de coeur, dont voici un specimen. Et pour continuer dans la série d'autoportraits (je n'ai pas été jusqu'ici suffisamment picturalo-narcissique, je me rattrape), me voici en compagnie de la craquante Kitty-chan... Je suis aussi tombé au hasard de mes ballades sur l'un des plus cools postes de police du pays!

Retour à Fukuoka le soir pour un plat de Râmen, la spécialité de Kyûshû, ultra-épicé. On avait pris avec Ai les spéciales "de feu", avec respectivement 5 et 10 fois la dose de piment. Elle l'a regretté, moi aussi, mais elle a vraiment hallucinné quand elle a goûté mon plat... Les restos coréens, à côté... Dodo, réveil prévu à 9h30... Un bip-bip me réveille, je me lève en pensant qu'il s'agit du réveil, douche, lavage de cheveux, coup d'oeil sur le portable: 6h30. Le bip était juste le signal d'arrivée d'un email sur le portable d'Ai... J'ai finalement pris mon Shinkansen à 11h22, manquant de le rater car je trainais dans le choix de mon "eki-ben", et j'ai ENFIN vu le Mont Fuji depuis le Shinkansen, à noter que mon portable est vraiment génial, cette photo est prise à 280km/h!! Arrivée à Tokyo à 16h30, dîner avec Naomi que je n'avais pas vu depuis des semaines pour cause de départs en voyage décalés, et aujourd'hui jeudi je suis retourné voir Jet Kelly pour la 6ème fois... Mais c'était toujours aussi sympa, et j'ai pu acheter leur nouveau single "Supernova"!

Je voudrais terminer cette longue page en rendant hommage à l'accueil formidable qui m'a été fait une nouvelle fois par les familles et amis de mes amis japonais. L'hospitalité des Japonais devrait devenir proverbiale! J'ai été plus que chouchouté. Je sais que mes parents sauraient (ont su et sauront encore!) faire preuve de la même hospitalité! J'ai été en particulier frappé par le fait que mes amis étaient toujours ravis de me présenter à leurs amis, lesquels étaient contents de parler à un Français. Le parallèle serait-il vrai en France? Gambarimashyô! (Faisons un effort!)


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