Tout d'abord un petit rappel: les Chinois sont nombreux, et ça explique beaucoup de choses.
Il y a tout d'abord le flot des cyclistes, mais il ne doit plus être aussi important qu'auparavant. En fait, contrairement à une idée reçue selon laquelle les pays qui n'ont pas encore atteint notre niveau de développement en matière de capitalisme (ça ne saurait tarder, les vendeurs sont déjà des batards finis) n'auraient que peu de voitures, Pékin est complètement submergée par les véhicules. J'ai déjà remarqué à quel point c'étaient des malades au volant; mais il faut préciser que sur la route il y a essentiellement 4 types de véhicules:
Le titre de cette page est assez étrange, mais il se justifie quand on a vu ce que donne une rue à Pékin. Tout d'abord, à chaque entrée de groupement d'immeubles, de musée, d'université, de grand magasin, en gros de tout ce qui dépasse le boui-boui, il y a un militaire ou un policier, voire 2 ou 3. L'air de rien, ça fait un paquet de monde!
De plus, les situations cocasses ne manquent pas pour souligner l'inutilité de l'emploi de certaines personnes: dans les bus, il y a une ou deux personnes en charge de vendre les tickets en sus du conducteur(une remarque au sujet des bus: des lignes privées doublant exactement les lignes officielles se sont mises en place, avec des minibus plus confortables, mais c'est plus cher évidemment... AH! Si la RATP savait ça!). Le jour où ils passeront aux poinçonneurs automatiques va se poser un réel problème dans ce pays! Dans le métro, c'est encore plus significatif: il y a des personnes aux guichets chargées de vendre les billets... qui sont immédiatement récupérés et jetés à la poubelle par d'autres femmes qui attendent en haut des escaliers descendant jusqu'aux quais... Cherchez l'erreur.
Mais la source d'emploi la plus importante (après l'armée?) doit sans doute être l'industrie du bâtiment. Le principe: quand une entreprise quitte un batiment ou quand une boutique ferme, ne surtout pas la remplacer en vendant les murs, malheureux! Non, tout casser, et reconstruire à la place, en partie en utilisant les morceaux (briques, verre, canalisation, ferraille...) récupérés sur d'autres chantiers. On occuppe ainsi pas mal de main d'oeuvre! Un tel chantier sur le chemin de l'université nous a permis d'assister à une bien belle scène, digne des meilleurs films americains(là je pense à "l'arme fatale 3", cela ne se voyait peut-être pas): en pleine nuit(on rentrait du bar l'autre soir), un gigantesque geyser issu d'une canalisation d'eau apparemment soumise à une bonne pression!
Bref, on comprend mieux à quoi le gouvernement utilise sa gigantesque main d'oeuvre. On ne posera pas la question de la rentabilité et de l'utilité, ça pourrait facher du monde.