Désolé pour le lien défectueux: j'avais rédigé cette page hier soir samedi, mais la connexion Telnet a planté, et j'ai dû tout recommencer...
Nous n'avons pas eu de billets pour Xi'an, et avons donc décidé de prendre des billets pour Zhengzhou, et de là aller au monastère Shaolin. Après avoir laissé nos bagages au CITS, l'office du tourisme local, nous sommes retournés dans la centre de Suzhou pour déjeuner. Au restaurant, rencontre de trois français, un homme de 30 ans travaillant depuis 8 ans à Hong-Kong, son père et son oncle. Ils nous ont gentilment offert une bière, et nous avons pu échanger nos expériences de la Chine. Visite ensuite du Jardin du maître des filets("wangshiyuan"), sous quelques violentes averses: il est d'ailleurs étonnant de voir la rapidité avec laquelle les marchands de babioles se transforment avec la pluie en marchands de mouchoirs et de parapluies...
À 17h40, train pour Zhengzhou, en couché-dur: agréable, à tel point que j'ai dormi 10 heures(sur 15 heures de voyage...).
À l'arrivée, à 8h30, nous décidons de prendre dès maintenant nos billets du retour pour Pékin. Départ pour le monastère Shaolin dans un minibus ultra-touristique: film de Kung-fu pendant le trajet, arrêt au tombeau des Han(selon le "lonely planet", le seul arrêt intéressant: il faudra qu'on m'explique, car j'ai un peu l'impression de m'être fait escroqué de 10 kuais...), et plus désolant encore, arrêt dans une boutique de pierres et de bijoux...
Arrivée à Shaolin à 12h, où nous prenons une chambre dans un hôtel qui s'avère assez crade. Remarque de la fille qui nous fait visiter la chambre: "si vous voulez marchander, c'est au rez-de-chaussée"... J'aime ce pays. Repos pour moi l'après-midi, tandis que Serge et Vince partent faire une petite escalade de colline. Nous partons ensuite nous balader dans la ville, et observer l'entraînement des milliers(je n'exagère pas) de jeunes (de 5 à 16 ans) qui s'entraînent au Kung-fu: vision assez étonnante...
Visite du monastère après une petite excursion en montagne à l'aide d'un téléphérique. En fait, nous croyions que le monastère se trouvait en haut, mais j'ai du mal comprendre, car il se trouvait en bas le long de la route... Néanmoins, la vue valait bien les 20 kuais de la montée. Visite d'une immense volière dans laquelle on se balade parmi les oiseaux: avoir un héron à 20 cm de soi, c'est quelque chose(surtout quand on voit la taille de son bec...).Nous tentons ensuite le film panoramique présentant la ville... le "lonely planet" disait "médiocre". C'est un euphémisme; certes il y a des images de tous les côtés, mais aucune synchronisation entre elles, et puis c'est tellement laid. Démonstration ensuite du fait que connaître les prix est un élément fondamental du marchandage: pour 10 cartes postales de Kung-fu, elle:15; moi: 3; elle:5; moi:3; elle: ok.. Serge avait eu un mal fou à les avoir à 5 kuais une demi-heure auparavant.
Et c'est là que tout commence: le retour... Nous prenons un bus pour Zhengzhou, prévu pour durée 2h/2h30 selon nos guides... 4h après, nous y étions encore, nous demandant si nous arriverions un jour: je lève le suspens tout de suite, nous sommes arrivés vivant(je sens que vous êtes soulages). Le principe de la route qui mène à Zhengzhou est simple, plus simple que celui de nos routes; il y a 4 files, et c'est tout. Les files ne sont pas attribuées à un sens de circulation, tout dépend du nombre de véhicules en face... D'un côté, on s'est bien marré, mais parfois nous faisions moins les fiers(par exemple quand le nombre de paires de phares en face est supérieur à 4...). Après un 2ème bus qui nous amène à la gare, il nous reste 2h à attendre. Mais j'ai oublié de mentionner un paramêtre important qui devait conditionnr la suite des événements: nous avions tellement bien calculer l'argent dont nous avions besoin(on ne se refait pas), qu'après avoir payé le bus, il ne nous restait que 22 kuais... pour trois... pour manger... et boire... C'est alors que n'écoutant que mon courage(et mes 2 compères, motivés), j'abordai une jeune chinoise qui se trouvait près de nous sur la place de la gare. Je tiens à préciser pour les esprits tordus(benji??), que c'est un pur hasard si nous sommes tombés sur une charmante chinoise d'environ 20 ans et non sur un vieillard. Bien nous en pris, car nous sommes tombés sur une fille extraordinaire, qui nous a sauvé la vie: elle a essayé de nous trouver un endroit pour changer de l'argent, négocié le prix du maigre repas, après lequel il ne nous restait que 3 kuais... Elle a même été jusqu'à nous acheter une bouteille d'eau! Il y a vraiment des gens sympatiques dans ce pays. Certes, le magazine qu'elle avait dans les mains était un concentré d'articles relatant tous des histoires de mariages entre chinoises et occidentaux, mais tout de même.
Vint alors l'enfer: le wagon "assis-dur", de 22h20 à 6h30. Et 8h en enfer, c'est long: impossible de dormir(assis), pas confortable(dur), les lumières ne s'éteignent pas (mais ils ferment tout de même les rideaux, on voit vraiment l'intérêt...), et les responsables du wagon n'arrêtent pas de gueuler(au cas où quelqu'un dormirait...).
Arrivée à 6h30 à Pékin ouest, d'où nous prenons un taxi pour une banque qui accepte les cartes visa(je n'en connais qu'une à Pékin...), puis pour l'hôtel, où Guan Min(la responsable) nous donne tout de suite un chambre, sans formalités: qu'elle soit bénie. Repos puis reprise de contact avec les bons vieux repères des environs de l'université: "Jiaozi place", Sammies pour un bon mango Smoothies, Wu dao kou pour l'achat de quelques Cds(on ne se refait pas). Visite de ma voisine japonaise chez qui j'avais laissé mes affaires et qui m'apprend que Thomas(le français que j'avais rencontré au tout début, pour ceux qui ont du mal... benji?) rentre le lendemain. Le seul problème de la journée est celui qui hélas parfois accompagne la fatigue: je suis malade, i.e. enrhumé, avec un bon mal de tête, et une grosse fatique/flemme... À cela, les raisons sont sûrement multiples: trajet plutôt rude depuis Zhengzhou, manque de sommeil, air trop frais du climatiseur, peut-être aussi un peu de bouffe de mauvaise qualité... Nous souhaitions aussi nous lever pour voir le match de foot(France-Angleterre), mais hélas ce fut un échec, le match n'étant apparemment pas retransmis à la TV chinoise, contrairement à ce que m'avait dit notre chauffeur de taxi du jour. Pour couronner le tout, comme je l'ai mentionné plus haut, ma connexion Telnet a planté, et j'ai perdu tout mon travail...
En avance sur son temps: des nouvelles du dimanche: nous irons à la grande muraille plutôt de main car je ne me sens pas le courage de bouger. J'étais vraiment naze ce matin, mais là ça va mieux, après un bon repas a "jiaozi place" se terminant par un plat de "mantou": des petits gâteaux ayant le goût des Churros espagnols que l'on trempe dans du lait concentré sucré... que dire de plus? Vince et Serge sont partis faire des courses dans Pékin, et je reste me reposer à l'hôtel.